Près de 20 ans après sa mise en œuvre, la résolution 1325 n’a pas encore répondu aux attentes. Les femmes et les filles continuent d’être victimes d’actes de violence sexiste pendant et après les conflits armés. Elles sont violées, torturées, enlevées, humiliées et nombre d’entre elles sont marginalisées après les conflits parce qu’elles ont subi des sévices sexuels ou sont tombées enceintes.

Pour y remédier, Dakar abrite, depuis hier, une réunion de 3 jours, afin d’évaluer les progrès accomplis par les États membres dans l’utilisation du Cadre continental de résultats (Ccr) pour le suivi de la mise en œuvre de leurs plans respectifs. Le ministère de la Femme, Onu-femmes et l’Union africaine ont prôné l’adhésion des États à la Résolution 1325.

Selon la ministre de la Femme, Ndèye Saly Diop Dieng, rapportent Sud Quotidien et Vox Populi, « l’Afrique entretient avec la Résolution 1325 de l’Onu une relation à la fois symbolique et historique renforcée par la prégnance et la persistance de conflits qui constituent un obstacle majeur au développement socio-économique du continent ». 

Mme Dieng de marteler : « C’est pour relever ces défis, dans le cadre d’une approche multidimensionnelle de sécurité englobant le respect des droits des femmes et des filles, que le continent s’est doté d’une politique commune de défense et de sécurité ainsi qu’une politique de reconstruction et de développement post-conflit ».

Quant à la directrice régionale d’Onu-femmes, Oulimata Sarr, elle a indiqué que « le viol est conçu en zone de conflit comme une arme de guerre et ce sont les femmes et les filles qui en sont toujours les victimes ». Et d’exhorter les États « à mettre à contribution leur esprit critique afin d’apprécier les progrès accomplis et proposer des solutions innovantes ». 

Bineta Diop, Envoyée spéciale auprès de la Commission de l’Union africaine, a défendu, pour sa part, que « 2020 est une année propice, car elle coïncide avec le 20e anniversaire de la Résolution 1325 mais également les 10 ans de Onu-femmes, de même que la vision commune de faire taire les armes ».