L’APS a fait sa mue suite à l’adoption par l’Assemblée nationale, ce week-end, de la loi n°11 – 2019 autorisant la création de la société nationale Agence de presse sénégalaise. Bamba Kassé, membre de la rédaction concernée et Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), explique ce qui va réellement changer.
«On quitte le statut de service public pour aller vers une société nationale. L’APS doit désormais bénéficier d’une rémunération du service public, ce qui va permettre d’avoir un minimum de ressources publiques pour ensuite, en tant que société nationale, aller chercher de l’argent en diversifiant l’offre rédactionnelle.» Le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) signale, pour s’en féliciter, «qu’il s’agit là de la satisfaction d’un des 4 points de revendication portés par le syndicat (travailleurs de l’APS), le 1er mai dernier, lors de la transmission des cahiers de doléances au chef de l’Etat, Macky Sall». Bamba Kassé de marteler : «Il était temps que l’APS change pour s’adapter au contexte actuel de la presse sénégalaise caractérisée par une dizaine de radios, de télévisions et plus d’une centaine de sites internet d’informations. C’est ce changement institutionnel qu’il s’agit d’abord. Il doit s’accompagner d’un changement de la ligne rédactionnelle. L’APS sera en mesure de faire le maillage du territoire national, en ayant des correspondants dans toutes les capitales de la zone UEMOA, de la CEDEAO. De nombreux médias étrangers disposent de correspondants permanents à Dakar. L’APS n’a même pas de correspondant au Maroc».