Le Sénégal retient son souffle. Après le premier cas de coronavirus confirmé hier lundi, un deuxième patient est hospitalisé, depuis trois jours, à l’hôpital Fann. Le malade est un ressortissant d’un pays limitrophe, arrivé au Sénégal par la voie aérienne, il y a trois jours. Présentant des signes inquiétants de coronavirus, le patient a été placé en isolement. Le temps que l’Institut Pasteur, saisi pour des analyses, livre ses résultats.

Face à l’épidémie, Macky Sall, a validé un plan de riposte estimé à 1 milliard 450 millions de Fcfa. L’annonce est faite à l’issue du Conseil présidentiel convoqué, hier, au Palais. Selon le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, ce budget sera mis très rapidement en place, en vue « de favoriser sa mobilisation, dans le cadre de procédures allégées ». Parce que, motive-t-il, « nous sommes en situation d’urgence, et il faut aller très vite ». «Évidemment, le budget pourra évoluer en fonction de la situation. Mais, d’ores et déjà, il faut que ce budget soit mobilisé, et que vous puissiez intervenir sans entrave par rapport à la situation», signale le chef de l’État.

Et de marteler : «J’engage tous les acteurs, publics comme privés, et tous les partenaires à poursuivre le travail de coordination, des interventions, en vue de renforcer l’alerte et la fonctionnalité du dispositif H24. Aussi, j’indique l’impératif de préparer la prise en charge optimale des éventuels cas signalés ou confirmés. A ce titre, le service des maladies infectieuses doit être renforcé en salle assistée et dans la mise à niveau de tous ses équipements. La Pharmacie nationale d’approvisionnement doit disposer de ressources nécessaires pour l’approvisionnement en produits et équipements. Les autres services (Samu, pompiers…), de même que les forces de défense et de sécurité, devront aussi exprimer leurs besoins et se mettre à la disposition des autorités sanitaires».