La direction et les militants de La Ld Debout ont tenu à rendre hommage à leur défunt camarade et Secrétaire général Souleymane Guèye Cissé. Nous vous proposons l’intégalité de leur texte qui donne, si besoin en était encore, une idée de la dimension de l’homme qui dort, désormais, du sommeil du juste au cimetière de Dangou de Rufisque.
À LA MÉMOIRE DE SOULEYMANE GUÈYE CISSÉ
En ce matin du mercredi 15 avril 2020, le réveil a été douloureux pour les militantes et militants de la LD Debout. La mort, horreur absolue de la non existence, a frappé tout près, en notre sein. Le poète avait raison : « On ne songe à la mort que dans son voisinage ».
Ce matin-là, à l’annonce de la triste nouvelle, les camarades, tous déjà envahis par la funeste torpeur installée par la crise sanitaire qui sévit dans le pays, ont été durement secoués. La mort, seule chose plus grande que le mot qui la nomme, est venue brutalement nous confronter aux dures réalités du deuil et à la certitude que toute vie sur terre est un flot qui coule et disparaît.
Ce matin-là, le temps s’est arrêté. Et nous étions, comme dans un rêve, en train de nous efforcer à remonter à la surface de notre mémoire les images que tu nous as laissées.
Quand la mauvaise nouvelle nous est parvenue, ce sont beaucoup de souvenirs qui ont surgi : ton adhésion tout jeune au parti, le militant actif de Rufisque, tes réflexions soutenues sur la marche du pays, tes généreux rêves pour le Sénégal, le rôle et la mission de l’homme politique que tu voulais incarner, que tu as aussi incarné etc.
Vois-tu, ce dernier tableau que tu es venu graver dans la mémoire des camarades, à l’occasion de la dernière réunion du Bureau politique, le samedi 22 février 2020 ? Aujourd’hui, dans la ferveur de nos prières, accrochés à nos chapelets, nous venons de comprendre que tu étais venu, pendant que tu livrais les derniers combats contre la maladie, presque titubant, soutenu par des compagnons, nous regarder et nous parler pour la dernière fois.
Ce jour-là, qui, qui parmi nous, pouvait soupçonner l’adieu que tu étais venu nous faire. La lente et funeste apothéose annonçant la douloureuse séparation, qui pouvait l’imaginer ? Qui ?
Nous étions fascinés par la force de ton courage, l’élégance de ta détermination, mais surtout l’ardeur de ton engagement. La souffrance physique n’a su écorcher ni la ferveur militante, ni la franchise du ton, encore moins la soif intense de démocratie et de justice sociale. Tu es resté un homme-DEBOUT jusqu’à la fin. En patriote chevronné, tu as su incarner un leadership éclairé, serein et généreux.
Tu resteras une fierté pour ta famille et pour le parti, mais aussi pour Rufisque ta ville, pour le Groupe EDICOM, le fleuron que tu as offert à la jeunesse de ton pays, pour l’AGETIP…
Parents, camarades, élus locaux, élèves et étudiants, collaborateurs et collègues pleurent ton absence et n’arrivent pas encore à croire que le garçon élégant que tu étais a rompu sa trame. Déjà, ta lumière nous manque.
Hélas ! Un grand regret ! Les forces réactionnaires t’ont empêché d’admirer le triomphe de la justice, de l’équité sociale, de la paix, de la démocratie et de la gouvernance vertueuse, ici au Sénégal, le pays de ta passion, le pays de ta raison !
Mais, nous te faisons la promesse ferme que le chemin ne s’arrêtera pas. Les valeurs que tu as toujours incarnées et le rêve qui t’a maintenu DEBOUT ne nous abandonneront jamais. Le combat continue et il se poursuivra.
Jules ! Souleymane ! Nous nous recueillons et contemplons la mort en face, sans défi et sans peur. Nous acceptons la volonté divine, avec la certitude que tu es déjà heureux là-bas, dans l’outre-tombe.
Ton vrai tombeau est dans le cœur des militantes et militants de la LD Debout. Nous ne t’oublierons jamais, nous nous habituerons seulement à ton absence. Dans la pensée de tes camarades, ton image restera éternellement belle et indélébile.
À ton épouse, Rokhaya Seck, et à tes enfants éplorés, puissent les bons souvenirs du mari et du père apporter du réconfort pendant ce moment difficile. Les militantes et militants de la LD Debout vous assurent que votre peine est la leur ; ils vous réitèrent leur attachement qui restera indéfectible. Certes, le temps ne guérira pas la douleur que nous partageons, mais il nous apprendra sûrement à vivre avec elle.
Souleymane, puisse Dieu, le Tout-Puissant, le Très Miséricordieux, t’offrir de t’éloigner loin, très loin des ténèbres, qu’Il t’accorde de t’envoler vers le plus beau des Paradis, au plus près de Ses meilleurs élus.
Au huitième jour de ton rappel à Dieu,
Sous la plume de tes camarades de parti endeuillés !!!
Dakar, le 22 avril 2020