Alors que le chef de l’État a annoncé des mesures d’assouplissement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, rien n’a changé dans le quotidien des agents de l’administration pénitentiaire. Figurez-vous que, selon des sources du quotidien L’AS, depuis près de deux mois, ces derniers sont confinés dans les prisons où ils assurent la surveillance des détenus. Ils travaillent et vivent dans ces lieux de privation de liberté.
Le plus difficile à supporter pour ces agents, c’est le fait de ne plus pouvoir voir leurs familles depuis près de deux mois, même si ces dernières vivent avec eux dans la même région ou le même département. Ces agents de l’administration pénitentiaire, après le service, restent dans l’enceinte de la prison où ils dorment. Ils n’ont même pas le droit d’aller à la boutique depuis le 25 mars, d’après les mêmes sources.
Ces derniers avaient accepté cette décision au début de la pandémie du coronavirus mais depuis l’assouplissement des mesures décidé par le chef de l’État, ils commencent à rouspéter tout bas que l’administration pénitentiaire pourrait leur permettre de pouvoir, de temps en temps, regagner leurs foyers et revenir travailler en mode confinement (se relayer au travail par exemple tous les 10 ou 15 jours par exemple).
Cependant, compte tenu du devoir de réserve, ces agents ne veulent pas parler à visage découvert. Mais, ils commencent à vivre un véritable stress dans ces prisons. Ils espèrent que le ministère de la Justice trouvera la meilleure formule pour garantir la sécurité sanitaire dans les prisons tout en leur permettant, de temps en temps, de rejoindre leurs familles. Ce qui fait dire à ces agents : «C’est comme si nous purgions une peine sans délit».