Depuis le 21 août 2020, date d’expiration du délai de son inéligibilité, Karim Wade recouvre ses droits civiques. Autrement dit, il est redevenu électeur et éligible. Du moins, selon ses avocats qui réclament son rétablissement dans ses droits.
«Le collectif des avocats de Karim Wade informe l’opinion publique nationale et internationale que, depuis le 21 août 2020, le Code électoral ne peut plus être invoqué par l’Etat du Sénégal pour faire obstacle à l’inscription de leur client sur les listes électorales et à sa candidature à toute élection», indiquent, dans un communiqué, les conseils du fils d’Abdoulaye Wade qui demandent, par conséquent, la «réinscription sans délai» de leur client sur les listes électorales. Karim Wade avait été radié des listes électorales, par le biais de l’article L.31 du Code électoral qui lui a été opposé. Cette disposition limite l’interdiction d’inscription sur les listes à une durée de 5 ans.
Ainsi, renseignent ses avocats, «depuis le 21 août 2020, Karim Wade devient électeur et éligible, en vertu de la loi électorale et par l’expiration du délai de 5 ans suivant la décision de la Cour suprême du 20 août 2015 qui avait rejeté son pourvoi contre l’arrêt de condamnation par la Crei». Le collectif a également tenu à rappeler à l’État du Sénégal son obligation de se conformer à la décision du Comité des Droits de l’homme des Nations Unies qui déclarait, le 31 octobre 2019, qu’il était «préoccupé par le fait que la décision du Conseil constitutionnel, intervenue le 20 janvier 2019 (…) a invalidé la candidature de Karim Wade au motif qu’il avait été condamné».