Si les responsables de l’APR et leurs souteneurs jouissaient moindrement d’une once de sagesse  et de jugement, ils rendraient définitivement les armes devant Ousmane Sonko. Depuis le temps qu’ils tentent  de le diaboliser, de le vilipender et d’ourdir des  plans les uns plus  mesquins que les autres.  En vain. Sans succès. Chacune de leurs basses et viles combines s’est soldée par une déconvenue cinglante  et retentissante. Aidé par la complicité coupable d’une presse privée férue du sensationnel et vulnérable aux espèces sonnantes et trébuchantes, le parti au pouvoir ne cesse d’envoyer au front ses plus légitimes défenseurs afin de mettre définitivement fin à l’ascension du plus remarquable  opposant de la scène politique sénégalaise. Le caractère vicieux des coups tordus  qu’ils fomentent contre Sonko n’a d’égale que l’ampleur des camouflets qu’ils subissent successivement. Les voilà, toute honte bue, cherchant sans aucun doute le prochain guignol du camp présidentiel à oser poser sa tête sous la guillotine.

Lorsque les plus hauts responsables d’un pays, munis de tous les moyens de l’État échouent lamentablement à ternir l’honorabilité d’un homme, il est plus indiqué qu’ils lâchent prise, qu’ils changent de fusil d’épaule et revoient leur copie. Il faut un sacré culot et une indignité extrême pour accepter de recevoir continuellement des raclées publiques sans jamais renoncer.  Avec cette  énième et rocambolesque  affaire d’une bande audio que les Sénégalais attendaient patiemment, la montagne  a finalement accouché d’une souris et  la bulle s’est dégonflée comme une baudruche. Un pétard mouillé, dirions-nous. Et pourtant la mise en scène semblait bien planifiée. Surement des nuits d’insomnie des stratèges et comploteurs de l’APR pour enfin découvrir cette nouvelle trouvaille qui devrait sceller définitivement le sort du leader de Pastef. Cette tragi-comédie aux allures de combat final devait porter la signature de trois hommes. Trois lascars qui croyaient avoir bien muri leur traquenard et qui se retrouvent finalement piégés dans leur propre médiocrité.

Mansour Faye, le cas pathétique de vacuité intellectuelle et morale

Il fait pitié, le super ministre du gouvernement et maire de Saint-Louis. Il ressemble à ce potentiel successeur du trône qui cherche à se démarquer et à montrer vainement qu’il a le profil du métier. Malheureusement, chacune de ses sorties révèle la fragilité de ses épaules pour porter les habits du roi qu’on lui a confectionné. Il se perd dans leur épaisseur, s’enfarge dans leurs  nombreux plis, froisse la finesse du tissu; finalement épuisé par la fatigue des multiples essais et tout trempé de sueur, il finit par en couper un morceau pour s’essuyer le visage.

Il aurait dû connaitre ses propres limites congénitales, mais grisé par son superpouvoir ministériel servi sur le plateau du népotisme, galvanisé par les encouragements des nouveaux courtisans et rassuré surement par les conseils d’une sœur protectrice, il a cherché à prouver sa témérité et sa légitimité à succéder au beau-frère. Cela devait nécessairement passer par ce duel qui le mettait en face de Ousmane Sonko. S’il en était sorti gagnant, cela le révèlerait définitivement au grand public comme l’homme qui aura finalement réussi à faire mordre la poussière au leader de Pastef. Hélas, les Sénégalais n’ont découvert qu’un piètre menteur, un lamentable orateur et un gestionnaire poltron, cherchant pour tous les moyens à se dérober de la reddition des comptes. Son ascension  ne durera que le temps du règne familial.

Yakham Codou Ndéné Mbaye, le nègre de service des Faye-Sall

Il se définit comme le chien de garde du couple présidentiel et fidèle au comportement d’un canidé impulsif, il use peu de sa cervelle pour attaquer. Malgré les différends déculottés reçus régulièrement, il n’abdique pas parce qu’il est dressé et domestiqué pour faire le sale boulot. Dès qu’un nouveau scandale atterrit dans la cour du maitre, il n’attend même pas  les ordres de ce dernier pour sortir de son terrier  et tympaniser les gens. Il aboie fort, montre ses crocs et dérange le monde, mais finit toujours par ranger sa petite queue lorsque le danger qui guette son maitre apparait plus coriace.

Il ne lâchera pas toutefois prise de sitôt, dès qu’une nouvelle affaire se révèle, il montrera de nouveau sa pitoyable mine de looser parce qu’il vit et se nourrit des flatteries et caresses qu’on lui sert. Son estime de soi en a réellement besoin.  Yakham a l’excuse des petites études scolaires, celles qui n’ouvrent pas suffisamment l’esprit et de donner la sagesse nécessaire aux grands hommes. S’il avait connu les amphithéâtres, l’exigence et la méthodologie des travaux académiques complexes, ainsi que la recherche universitaire qui force l’humilité, il se montrerait moins pédant et chercherait davantage à calmer son arrogance du nouveau parvenu.

Cheikh Issa Sall, le bouffon qui veut jouer dans la cour des grands

Il était inconnu du grand public et s’est invité dans nos vies de la plus triste des manières : il est l’incarnation vivante de Judas. Magistrat de profession, normalement formé aux exigences du secret professionnel, il est l’auteur de la bande audio qui a fuité et qui a atterrit entre les mains ennemies. Cette pièce à conviction de 30 secondes que le théâtral Mansour Faye nous présentait comme l’arme de distraction massive et que le minable Yakham Codou Mbaye s’est empressé de nous faire écouter.

En plus d’outrepasser les limites que la noblesse de sa profession lui imposait, Cheikh Issa Sall s’est montré indigne de confiance. Il devrait avoir honte de continuer à réclamer l’amitié d’Ousmane Sonko. On ne poignarde pas son véritable ami dans le dos pour des desseins bassement matériels et politiques. L’amitié ne se proclame pas, elle se vit et s’éprouve dans les moments difficiles d’une relation. En plus de fouler aux pieds les règles éthiques élémentaires sur le caractère confidentiel des données personnelles, Cheikh Issa Sall confirme notre certitude que le Sénégal souffre réellement de l’immoralité profonde de  certains membres de l’institution judicaire.

Ces trois quidams viennent d’apprendre à leurs dépens les limites du mensonge politique, les ratés  d’une combine mal ficelée et la riposte imparable d’un homme juste, probe et véridique qu’ils cherchaient vainement à nuire. 

LAMINE NIANG

SN COMMUNICATION PASTEF