Natif de Mbour, Habiboulah Fall a présidé, ce dimanche, une manifestation, en l’occurrence une journée de nettoiement, au célèbre quartier Téfess. Une occasion mise à profit par le parrain qu’il était pour revenir sur la recrudescence de l’émigration clandestine qui a fait beaucoup de victimes dans cette localité.

Très touché par ce phénomène qui a fait près de 500 morts en 3 mois, là où la pandémie de Covid-19 a causé 326 décès en 7 mois, Habiboulah Fall a beaucoup insisté, dans son speech, sur la nécessité pour les pouvoirs publics, les élus locaux et les parents de mettre l’accent sur la sensibilisation seule à même de freiner ce mal.

Mieux, Habiboulah Fall a invité les jeunes désemparés et les pêcheurs anxieux face à la rareté du poisson, principale des convoyeurs et autres passeurs qu’il affuble de lé dénomination «axe du mal», de ne pas se laisser berner par le miroir aux alouettes que constitue l’image de carte postale aux relents d’Eldorado postale que renvoie, hélas, encore l’Europe.

«N’ayez pas le complexe, devant les sénégalais installés à l’étranger (Espagne, France, Amérique…), de dire que je suis de Saint-Louis, de Joal, de Mbour, de Rufisque, de Thiaroye, de Yarakh…», a lancé Habiboulah Fall aux jeunes habitant dans des zones côtières qui constituent la tête de ponts de ces convois de la mort.

Habiboulah Fall, qui salue à sa juste mesure les axes dégagés par le président de la République dans la prise en charge des préoccupations de la jeunesse, notamment la question de l’emploi, et les efforts déployés par ses démembrements, n’en pense pas moins qu’il urge de revoir un certain nombre de choses, notamment les mécanismes de financement.