Makhtar Cissé, limogé lors du dernier remaniement ministériel, reprend service à l’Inspection générale d’État (IGE). Au grand dam de ses inconditionnels qui lui prédisaient un destin national.
L’ancien ministre du Pétrole et des Énergies retrouve l’Inspection générale d’État (IGE). Un corps d’élite, où il avait déjà servi 8 ans, après avoir occupé différents postes : Directeur général des Douanes ; ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et du Plan chargé du Budget ; directeur de Cabinet du président de la République et directeur général de la Senelec.
Aussi, celui dont les inconditionnels pensent qu’il « a sabordé son ambition présidentielle » a vu le nom être associé, à tort ou à raison, au contentieux entre la startup Akilee et la Senelec. En effet, le contrat entre les deux parties avait fait l’objet d’une vive polémique qui s’appuyait sur un conflit larvé entre Makhtar Cissé et son ancien collaborateur, Pape Mademba Bitèye, qui l’a remplacé à la tête de la Senelec.
Alors que beaucoup d’observateurs prédisaient au natif de Dagana un prestigieux destin politique, des prestidigitateurs devant l’Éternel allant même jusqu’à présenter l’ancien enfant de troupe comme le dauphin de Macky Sall, son choix de revêtir la mythique tenue maculée de l’Inspection générale d’État (IGE) semble freiner les ardeurs de ses nombreux thuriféraires et déjouer les pronostics de ceux qui l’annonçaient déjà dans le Landerneau politique.
En retournant à son corps d’origine, Makhtar Cissé, qui a quitté le gouvernement le 1 novembre dernier, s’offre aussi, croient savoir certains analystes, une protection qui rendrait très difficile une procédure judiciaire le concernant dans la sulfureuse affaire Senelec-Akilee. Surtout qu’il se susurre que Makhtar Cissé reste, malgré son départ du gouvernement, en bonne intelligence avec le président de la République qui l’appelle régulièrement au téléphone.