La bataille politico-médiatique risque d’être âpre. Si les inconditionnels de Pastef ont déjà envahi les réseaux sociaux et écument certains plateaux de télévision, votre site www.lepaysinfos.com a appris, de sources dignes de foi, que le camp du pouvoir, accusé à tort ou à raison de tirer les ficelles dans ce scabreux feuilleton, a pris ses quartiers au niveau de la station touristique de Saly. Objectif : élaborer une stratégie pour sortir de ce bras de fer qui préfigure la bataille entre Macky Sall et Ousmane Sonko à la la présidentielle de 2024.
En effet, et c’est un secret de polichinelle, la semaine qui démarre ce lundi sera décisive dans ce qu’il est convenu d’appeler, prosaïquement, le dossier du salon de massage Sweet Beauté Spa. Ou, plus trivialement, « l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr ». D’une plainte pour « viols et menaces de mort » contre le leader de Pastef/Les Patriotes à la Section de Recherches de la gendarmerie de Colobane, ce dossier déborde, de plus en plus, du « simple » fait divers pour devenir, le mot n’est pas trop fort, une affaire d’Etat. Oui, vous avez bien lu.
Nuit des longs couteaux, en attendant…
D’ailleurs, il convient, à ce propos, de faire remarquer que la « guérilla urbaine » du lundi 8 février dernier, qui a débouché sur des incendies de voitures et autres attaques de certains dignitaires et/ou proches du pouvoir, donne l’exacte mesure de la gravité de la situation qui s’annonce. En atteste, du reste, les arrestations notées, depuis un certain temps, du côté de Pastef où l’administrateur Birame Soulèye Diop et son épouse Patricia Marième Gandoul, le coordonnateur à Dakar Abasse Fall et le responsable à Mbao Dahirou Thiam sont arrêtés.
La menace est tellement prise au sérieux du côté du pouvoir que le le top-management de la police et de la gendarmerie a tenu, dans la soirée du 8 février, jusque tard dans la nuit, un « conseil de guerre », pour paraphraser le réseauté quotidien EnQuête qui avait vendu la mèche, au ministère de l’Intérieur. Quid de l’objet de cette réunion au sommet ? Des sources du journal, qui donnent leur langue au chat, arguent « une question de sécurité nationale ». Sans parler de l’interdiction de la vente au détail, pour deux mois, de carburant. C’est dire…