Le secteur de la santé est un malade qui a besoin d’être soigné. Face à de nombreuses difficultés liées assez souvent à des pannes de machines de simulation pour les malades du cancer, les hémodialysés ou les insuffisants rénaux, le plateau médical laisse à désirer, car vétuste. Il est aujourd’hui établi, que le secteur de la santé a plus que jamais besoin de moyens conséquents pour arriver à remplir ses missions.
C’est ce que plusieurs députés ont fait savoir lors du vote du budget du département de la santé que dirige Abdoulaye Diouf Sarr. En effet, la majorité des parlementaires ont clairement indiqué que presque partout au Sénégal, les hôpitaux souffrent quasiment des mêmes maux : déficit de personnels, absence d’un plateau technique de qualité, manque de matériels, manque d’ambulances, qualité de l’accueil, rupture de médicaments.
D’ailleurs, Adji Mergane Kanouté, députée de la majorité, a défendu ceci : «M. le ministre, vous préférez parler de tension, mais ce que nous constatons des fois c’est bien une rupture de médicaments. Nous trouvons dans les hôpitaux un personnel d’accueil très désagréable. J’en ai moi-même fait les frais comme beaucoup de personnes ici». Pour rappel, le budget du ministère de la Santé et de l’action sociale est arrêté à la somme de 191 milliards Cfa. De son côté, le député Ousmane Sonko a fait savoir : «Nous avons un médecin généraliste pour 59 000 habitants, là où les normes sont à 1 pour 10.000 habitants. On a une sage-femme pour 10 000 habitants là où les normes sont à une pour 6000 habitants. Nous avons un infirmier pour 11 000 habitants là où les normes sont de 1 sur 3 000. Les dépenses de santé représentent 1,47% du Pib. Ce qui me préoccupe le plus, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de fonds alloué à la santé. Aujourd’hui les dépenses de l’État pour la santé représentent 1,47% du Pib. Comparé aux États-Unis, à la France où on est à 17%, 11%. Encore que ces pays ont un système sanitaire très performant. Nous considérons que les 191 milliards alloués à la santé sont très insuffisants par rapport aux besoins des Sénégalais».