À l’occasion du 75e anniversaire du massacre du camp de Thiaroye, coïncidant avec la séance plénière du vote du budget du ministère de l’Intérieur, le président de Pastef/Les Patriotes, pour ne pas nommer le député Ousmane Sonko, a porté une partie de son exposé sur les crimes perpétrés contre les tirailleurs sénégalais qui réclamaient leur dû au colonisateur français en 1944. « Aujourd’hui, l’Assemblée nationale, comme tout le Sénégal, devait marquer cette journée d’une pierre blanche parce que l’un des crimes les plus odieux et les plus crapuleux de la France s’est passé le 1er décembre 1944 à Thiaroye », a défendu Ousmane Sonko.

S’adressant au ministre de l’Intérieur, il lance : « Je vous avais écrit pour connaître le nombre de victimes, vous aviez déclaré 34, mais François Hollande qui était de passage à Dakar avait dit que c’est 70. Un pays doit se faire respecter et marquer des moments ». Toutefois, il plaide pour la réhabilitation des victimes et leurs déterrements des fosses communes : « L’Etat du Sénégal doit les réhabiliter les victimes, les déterrer des fosses communes en faisant des sépultures ». « Mais si vous avez un président qui dit qu’on leur donnait des desserts comme des singes, qu’on récompense avec des bananes, les gens ne pourront pas nous respecter », a-t-il raillé.