En si peu de temps, le coronavirus a franchi l’Asie pour s’infiltrer en Afrique, malgré les recommandations préventives de l’Organisation mondiale de la santé. La peur s’empare des gouvernements africains qui ont demandé à leurs ressortissants expatriés présentant des symptômes grippaux ressemblant à ceux du Covid-19 de se présenter aux services de santé ou se mettre à l’isolement. Certains n’ont pas respecté ces consignes. Et voilà que le coronavirus est passé d’épidémie à pandémie validée par l’Oms.
À cet effet, plusieurs pays comme les États-Unis, première puissance mondiale (est-elle devenue subitement vulnérable ?) et l’Espagne ont déclaré l’état d’urgence, tandis que d’autres sont en voie de fermer leurs frontières. La France, elle, s’est mise au ralenti. Quant à l’Italie qui se trouve être le premier foyer européen du covid-19, n’en peut plus : ses médecins sollicitent de l’aide à l’extérieur. Chez nos amis saoudiens, leurs autorités ont annulé le Oumra et le Hadj 2020. Pour combien de temps encore ? Et l’Afrique, va-t-elle payer les pots cassés ? Quelles seront les conséquences de ces mesures inédites annoncées pour freiner la propagation du redoutable virus importé de la Chine.
Le Covid-19 est en train de se propager inéluctablement dans les pays africains, avec de nouveaux cas pratiquement tous les jours. Le cas du Sénégal est inquiétant avec la première transmission locale signée par un compatriote immigré de venant d’Italie qui, malheureusement testé positif, a contaminé beaucoup de ses parents. Aujourd’hui, nous oen sommes à 24 cas confirmés.
Suite à la déclaration du Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, de suspendre tous les rassemblements public afin d’éviter la propagation du Covid-19, nos autorités religieuses de Touba, Tivaouane, Ndiassane, Layènes, de Daaka, et l’Église ont annulé leurs manifestations et invité tous au respect des mesures de prévention et de restrictions mises en place par le gouvernement du Sénégal. Nous saluons cet esprit de citoyenneté largement apprécié par l’ensemble sénégalais. Nous saluons également la décision ministérielle de mettre en veille nos prisons , face à l’épidémie de coronavirus.
En attendant les millions de masques promis à l’Afrique, d’aucuns pensent que des cordons sanitaires devraient être érigés aux zones les plus affectées. Malheur à nous autres africains, nous ne profitons pas toujours de la technologie moderne pour nous sécuriser. Un dispositif numérique ne pouvait-il être mis, en amont comme en aval, pour suivre à distance nos compatriotes supposés porteurs du virus de retour en Afrique ?
Analysée sous un autre angle, la propagation du Covid-19 au temps des colons serait sans doute saisie par les autorités médicales pour isoler « ces bombes humaines ». Et l’on se remémore de l´application des règlements sanitaires qui aboutirent à la séparation du Plateau en deux parties par les autorités coloniales pour créer « Xuru Xan », nom ancien de la Médina.