La mauvaise nouvelle est tombée, ce matin, installant la tristesse et la consternation à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Il s’agit du décès de l’étudiant Ismaïla Gaoussou Diemé, blessé lors de la bataille rangée ayant opposé, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 mars, des membres de l’Association des étudiants pour le développement de la Casamance (AEDC) communément appelée Kekendo et ceux de l’Association culturelle des Sérères (Ndefleng).
Le défunt a succombé, ce dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar où il était hospitalisé. Un triste dénouement qui doit inciter les étudiants à la retenue et à l’esprit de responsabilité.
Le site lepaysinfos.com, qui a suivi les différentes péripéties de cette douloureuse affaire, est à même de témoigner des efforts colossaux déployés par la direction du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), à sa tête son Directeur Général Maguette Sène, pour prendre soin des blessés et travailler à un retour rapide de la paix dans le campus.
En effet, les choses sont revenues très rapidement à la normale, après l’intervention des autorités compétentes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Le Recteur de l’UCAD, Pr Ahmadou Aly Mbaye, réquisitionne la police, vers 2 heures du matin, pour ramener la paix au campus. Bref, il y a eu plus de peur que de mal.
À la suite de l’intervention des forces de l’ordre, ce sera au tour de l’infatigable Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) de monter au créneau, comme à son habitude, jouer les bons offices. Maguette Sène a ainsi rencontré, dans la soirée, les responsables des deux parties qui s’affrontaient.
Après avoir discuté avec les responsables des deux parties, ces derniers ont regretté les incidents qui ont causé des blessés graves avant de décider d’enterrer la hache de guerre. Pour officialiser cette décision, les deux parties ont tenu, dès le lendemain, une rencontre en présence du médiateur Maguette Sène.
Mieux, le Recteur de l’UCAD et le Directeur du COUD ont paraphé un communiqué conjoint pour marteler, afin que nul n’en ignore, qu’ils vont prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité dans ce temple du savoir et mettre en garde les fauteurs de troubles : « Dorénavant, les auteurs des actes de violences, de quelque nature que ce soit, seront traduits devant le conseil de discipline de l’université et les juridictions compétentes du pays».
Bref, les deux autorités, ayant encore constaté «l’usage d’armes dans le campus et les graves menaces qui pèsent sur la sécurité des étudiants et de toute la communauté universitaire, ont tenu à «dénoncer avec fermeté la violation des liens séculaires qui nous unissent et rappeler l’importance de la parenté qui lie nos différents groupes culturels et fonde l’essence de notre nation».
Il s’y ajoute que la direction du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) a toujours manifesté sa volonté et sa disponibilité pour un climat social apaisé et une stabilisation de l’espace universitaire. Tous les acteurs universitaires (étudiants, enseignants, travailleurs) doivent se donner la main et œuvrer dans le sens de l’apaisement, de la stabilité et surtout de paix dans l’espace universitaire. Que de pareille situation ne se reproduise plus.
Aussi, c’est ici le lieu d’appeler les uns et les autres, principalement les pyromanes de tous bords et autres oiseaux de mauvais augure, d’ordinaire si enclin à souffler sur les braises en de pareilles circonstances, à jouer, pour une fois, dans le registre du patriotisme, de la réconciliation et, surtout, du pardon.
Une posture de responsabilité d’autant plus souhaitable que notre pays vient de sortir, il y a seulement quelques jours, de manifestations violentes avec leur cortège de morts et de dégâts collatéraux dans presque tous les segments du corps social. Ce qui suppose, convenons-en, à cultiver plus que jamais nos valeurs séculaires d’apaisement.