Le chef de l’État avait annoncé, lors du Conseil des ministres du 18 novembre 2020, la mise en place du Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (CNIEJ). Macky Sall a signé, ce 27 janvier 2021, le décret N°2021-172 portant création et organisant le fonctionnement de cet organe consultatif stratégique et d’impulsion.
Le président de la
République tient son Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes
(CNIEJ). En effet, Macky Sall avait chargé certains ministres (Emploi,
Formation professionnelle, Apprentissage Insertion ; Travail,
Dialogue social et Relations avec les Institutions et Jeunesse) de lui
soumettre, par le biais du ministre-secrétaire général du gouvernement, un
projet de décret relatif à la création du CNIEJ qui sera examiné en Conseil des
ministres. C’est, désormais, chose faite. Et, cerise sur le gâteau, la
signature intervient dans un contexte très particulier : la recrudescence
de l’émigration sur fond de pandémie de Covid-19.
Au sujet de la stratégie d’intensification de l’insertion professionnelle des jeunes apprentis et diplômés, le chef de l’État avait insisté sur l’importance qu’il lui accorde et qui s’est traduite par le renforcement du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle de deux volets stratégiques : «apprentissage» et «insertion professionnelle». L’objectif étant, d’une part, «de former les jeunes à des métiers qui répondent aux besoins de l’économie et du marché du travail» et, d’autre part, «d’accompagner les diplômés et les apprentis à bien entrer dans la vie professionnelle et à mieux s’insérer dans le tissu économique».
À cet égard, Macky Sall a demandé au ministre de l’Emploi de lui soumettre, dans les plus brefs délais, une Stratégie nationale d’insertion professionnelle (SNIP) qui accorde une priorité fondamentale aux jeunes diplômés, en cohérence avec les dispositifs publics (DER F/J, ADEPME, FONAMIF….). Il avait aussi souligné l’impérieuse nécessité «d’actualiser la cartographie des demandeurs d’emplois au Sénégal (en intégrant l’âge, le genre, la région et la formation)».
Dans ce cadre, le président de la République avait instruit le ministre de l’Emploi «de veiller à une meilleure maîtrise des flux de sortants (diplômés) des écoles de formation professionnelle». Il avait également invité le ministre en charge de l’Insertion à «engager, sur le terrain, des initiatives sectorielles pragmatiques d’aide à l’embauche des jeunes en relation avec le ministre du Travail, les organisations patronales, les structures et mouvements de jeunesse (Conseil national de la Jeunesse, ONCAV…)».