La justice monégasque a débouté, le 20 février dernier, pour la seconde fois, l’État du Sénégal. Cette fois, dans une procédure civile portant sur le remboursement des dommages et intérêts dus par Karim Wade et Bibo Bourgi. En plus clair, le tribunal de première instance de Monaco a rejeté la demande d’exequatur faite par l’État du Sénégal liée à l’arrêt qu’avait rendu, en 2015, la fameuse et non moins controversée Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
D’après Jeune Afrique qui donne la nouvelle dans son No 3087 du 8 au 14 mars 2000, l’agent judiciaire du Sénégal, Antoine Félix Diome, réclamait la saisie de vingt-quatre (24) comptes bancaires de Karim Wade, Ibrahim Aboukhalil (alias Bibo Bourgi), son frère Karim Aboukhalil et Mamadou Pouye, au titre des dommages et intérêts auxquels la justice sénégalaise avait condamné les quatre hommes.
Pour rappel, en 2018 déjà, le tribunal correctionnel de Monaco avait débouté en appel l’État du Sénégal de sa demande de saisie des mêmes comptes bancaires dans le cadre d’une procédure au pénal. Des jugements qui s’ajoutent à la décision rendue par la justice française, qui s’était, quant à elle, opposée à la confiscation des biens de Karim Wade dans l’Hexagone, ajoute encore l’hebdomadaire panafricain basé à Paris.