Cheikh Tidiane Mara voudrait plus de pouvoir pour l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Vice-président de cette institution que dirige sa collègue magistrate Seynabou Ndiaye Diakhaté, il espère voir, dans le futur, le renforcement des pouvoirs de l’OFNAC pour assurer le suivi des nombreux dossiers qu’elle remet, depuis sa création par la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012, à la justice.
«Nous allons continuer à travailler de cette manière, c’est-à-dire remettre les dossiers après enquête au Procureur de la République et nous en arrêter là. Cependant, nous espérons un jour, au niveau de l’OFNAC, faire en sorte que les dossiers qui font l’objet d’une enquête soient suivis», a fait savoir Cheikh Tidiane Mara.
«On aurait voulu aller au-delà de remettre juste des rapports»
L’ancien procureur spécial auprès de la décriée et impopulaire Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) s’exprimait, avec sa collègue Seynabou Ndiaye Diakhaté, à l’atelier d’information sur la corruption, organisé à l’École nationale des officiers de la gendarmerie. Pour Cheikh Tidiane Mara, le travail de l’OFNAC se limite à la transmission du dossier au niveau du Parquet.
Ce qui fait que leur institution et le Procureur restent interdépendants. Mais, il souhaiterait que l’OFNAC ait le pouvoir d’aller au-delà. «On aurait voulu aller au-delà du fait de remettre juste des rapports. C’est comme un goût d’inachevé. À l’avenir, les textes pourront nous donner l’autorisation de suivre les dossiers que nous remettrons au Procureur de la République», ajoute la présidente de l’OFNAC.