L’idée fait son petit bonhomme de chemin. Beaucoup d’acteurs politiques s’étaient déjà prononcé sur sa pertinence. En tout cas, la réflexion est entamée au sein de l’exécutif pour coupler les élections locales prévues initialement au mois de mars 2021 aux élections législatives prévues normalement en juillet 2022.

Outre le caractère dispendieux d’une élection, l’organisation de deux scrutins à moins d’un an d’intervalle replongerait le Sénégal dans un cycle de vote sans fin. Et, si aucune date n’est indiquée pour le moment, il est désormais clair que les élections locales n’auront pas lieu l’année prochaine.

D’ailleurs, croit savoir « Confidentiel La Lettre Quotidienne », aucune révision de listes électorales n’a été entamée et désormais presque tous les partis détenteurs de mairies sont dans la coalition présidentielle avec l’arrivée de Rewmi au pouvoir.

L’ajournement sine die des locales ne choque, désormais, plus personne et le mandat des maires est prolongé depuis au moins 16 mois. D’autant plus que la commission politique du Dialogue national, devait se pencher sur la nécessité du report ou couplage de ces joutes. Mieux ou pis, le même scénario se profile à l’Assemblée nationale où le mandat des députés pourrait être prolongé à partir de 2022.

L’enjeu pour le pouvoir est, sans aucun doute, d’attendre 2024 pour coupler les dites élections, locales, législatives ou pourquoi pas présidentielle. La réflexion est donc entamée au sein de la classe politique. Surtout que, aussi bien dans l’opposition que du côté du pouvoir, personne n’est pressé d’aller à ces élections pour se peser.