Lorsqu’un conflit survient entre deux parties, la crédibilité des protagonistes, sur la base de la cohérence des propos rapportés, permet de se faire une idée et d’apprécier plus objectivement la situation. Alors, la disponibilité du rapport du procès-verbal de synthèse de la gendarmerie nous aide mieux dans cet exercice puisque tous les détails des auditions de la présumée victime Adji Sarr y sont exposés ainsi que celles de la co-masseuse Aissata Bâ, du transporteur Sidy Ahmed Mbaye, de la propriétaire du salon de massage et du mari de celle-ci.
À la lecture de ce rapport, il apparaît qu’Adji Sarr, seule avec les policiers ou confrontée avec les autres témoins, nage dans les contradictions, les dissimulations et les mensonges. Une fieffée menteuse et une apprentie manipulatrice qui s’emmêle les pinceaux dans ses différentes déclarations devant les limiers. Ce que mentionnent d’ailleurs les enquêteurs dans leurs propres réflexions sur les faits :
«Des constations et auditions, il apparait un certain nombre de contradictions qu’il convient de relever. En effet, la plaignante Adji Sarr évoque dans sa plainte un message écrit par le mis en cause lui disant qu’il arrivait à l’institut de beauté. À la question de savoir si elle avait toujours le message, elle déclare l’avoir supprimé.» Le complot ourdi en haut lieu pour liquider injustement un adversaire politique encombrant, avec la complicité d’une jeune fille loin d’être un enfant de chœur, est manifeste. Morceaux choisis de ce tissu de mensonges cousu de fil blanc.
1. Le 3 février 2021, dans sa première déclaration devant les enquêteurs, Adji Sarr affirme que c’est dès le premier jour de sa rencontre avec Sonko qu’elle s’est fait violer, tout en ajoutant : «Je tiens à préciser que c’était la première fois que je faisais un rapport sexuel.» Ce que démentira le rapport médical qui révèle qu’Adji a perdu sa virginité depuis Mathusalem.
2. Lorsqu’elle est réentendue le 3 février, les enquêteurs lui demandent de leur montrer le message écrit qu’elle prétend avoir reçu d’Ousmane Sonko, Adji Sarr se débine et déclare que c’est plutôt sa patronne qui lui aurait transféré le message avant qu’elle ne l’efface. On apprendra même plus tard qu’il s’agit plutôt du message d’un autre client.
3. Le 4 février, elle déclare devant les enquêteurs avoir arrêté de travailler pour le salon une journée avant d’être réengagée par la patronne le lendemain et qu’elle a quitté d’elle-même. Toutefois, lors de la confrontation avec la propriétaire, celle-ci affirme l’avoir renvoyée pendant 5 mois parce qu’elle avait menti sur le décès de sa mère.
4. La seule fois où il aurait été établi qu’Adji Sarr est restée seule avec Ousmane Sonko après la séance de massage, le témoin principal, la co-masseuse Aissata Bâ, affirme : «À la fin du massage, Adji m’a demandé de sortir et ils sont restés ensemble. Je les ai entendus PARLER à l’intérieur pendant plusieurs minutes.» Dans le contexte d’accusation de viol, ce que Aissata Bâ dit est primordial. C’est toujours la présumée victime de viol qui demande d’être laissée seule avec son bourreau. Pendant la confrontation avec Aissata Bâ, Adja Sarr tente même de soudoyer sa collègue de travail en lui promettant 100 000 Fcfa, si Aissata Bâ quitte les bureaux d’enquête.
5. Le 5 février 2021, lors de son audition, le mari de la propriétaire du salon de massage déclare que Adji Sarr lui a présenté un test de grossesse qui s’avère plus tard faux. Le rapport médical n’a jamais fait mention d’un état de grossesse de la patiente Adji Sarr après les tests gynécologiques. De plus, après le départ de Ousmane Sonko, Adji Sarr est venue lui parler sans rien laisser apparaitre d’anormal pour une femme qui vient juste de se faire violer et «menacée de mort sous deux pistolets…».
La liste n’est pas exhaustive. D’autres mensonges d’Adji Sarr, les uns plus grossiers que les autres, figurent dans le rapport. Dès lors que la crédibilité de la plaignante est fortement entachée, tout ce qu’elle dira ne peut plus être retenu. L’objectif de nuire à l’honorabilité et à la réputation d’une personnalité publique s’écroule comme un château de cartes et ceux qui tentaient de faire du mal à un honnête citoyen doivent souffrir de voir Ousmane Sonko demeurer dans les cœurs comme en atteste le magnifique bain de foule reçu à l’UCAD ce jeudi.
Lamine Niang