L’ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne a été reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de Fcfa d’amende et à la privation de ses droits civiques pendant sept ans.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a été reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de francs CFA d’amende et à la privation de ses droits civiques pour une période de sept ans.
«C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara», a réagi Guillaume Soro quelques minutes après sa condamnation. L’ancien président de l’Assemblée nationale a également indiqué qu’il maintenait sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Les faits reprochés à Soro concernent l’achat de sa résidence de Marcory Résidentiel, un quartier d’Abidjan, en 2007, pour un peu plus d’1,5 milliard de francs CFA (environ 2,3 millions d’euros). Il était alors Premier ministre. Selon l’accusation, cette villa a été acquise par Soro via une société civile immobilière, la SCI Ebure, grâce à des fonds du Trésor public ivoirien. En France depuis son retour manqué à Abidjan le 23 décembre, Guillaume Soro n’était pas présent lors du procès. Ses avocats ont décidé de ne pas y assister.