En l’espace d’une semaine, deux cas de meurtre ont été enregistrés à Malika, une localité située dans la banlieue de Dakar. Le dernier en date est celui d’Abdou Razak Kane poignardé à mort par des agresseurs. Suffisant pour que la population, regroupée autour du collectif « Malika va mal », est descendue dans la rue, hier, pour manifester son indignation. C’est ce que rapporte le quotidien Libération dans sa livraison de ce lundi. Le journal de signaler que le maire Talla Gadiaga, qui a essayé d’accorder des interviews aux journalistes en pleine manifestation des jeunes, a été rudement brutalisé par ces derniers.

Portant des brassards rouges -avec des pancartes où on pouvait lire « sécurité pour Malika » ou encore « non aux agressions »-, ces jeunes ont montré toute leur détermination pour faire régner, désormais, la sécurité dans la zone : « Nous voulons dire non à l’insécurité qui sévit dans notre localité. Nous sommes de Malika et nous réclamons la sécurité comme tous les autres citoyens du pays. Nous avons droit à la sécurité, ce n’est pas parce que nous sommes de la banlieue qu’on doit nous abandonner. C’est inadmissible », a dit Isahi Basséne, membre du collectif « Malika va mal ».

Le déficit du personnel au niveau commissariat de Malika a été aussi déploré par le collectif qui interpelle le chef de l’Etat, Macky Sall et son ministre de l’Intérieur : « Nous interpellons le président de la République, Macky Sall, et le ministre de l’Intérieur pour qu’ils renforcent les effectifs au niveau du commissariat où on compte moins de vingt agents », a ajouté Isahi Basséne.