L’excellent travail abattu sans tambour ni trompette par le Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), Maguette Sène, n’y fait rien. Des oiseaux de mauvais augure, qui peuplent malheureusement nos tropiques, s’échinent à noircir son bilan plus qu’élogieux. Mais, c’est hélas peine perdue. Autrement dit, les chiens aboient et la carrosse poursuit, fière et altière, sa chevauchée vers les cimes.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) continue de connaître une série de violences. Une situation regrettable qui risque, malheureusement, de se poursuivre. En effet, l’Assemblée de la faculté de droit a décidé, dans une résolution prise le 11 juin, de suspendre l’organisation des élections de renouvellement de l’amicale de la faculté, et demander au bureau de l’amicale dont le mandat est échu, de «cesser impérativement» toute activité. Des décisions que contestent les étudiants. À la Faculté des Lettres, les perdants réclament ni plus ni moins que l’annulation de l’élection.
Comme à Dakar, les étudiants de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN) sont descendus dans les rues avec de violentes manifestations et des affrontements avec la police. Ils réclament l’application complète du système LMD, avec l’effectivité des masters, l’augmentation du budget de l’université et sa construction. C’est dire que cette tension palpable pourrait, très vite, embraser l’UCAD et l’USSEIN, avec non seulement des violences souvent regrettables, mais aussi beaucoup de dégâts matériels.
Une constellation de bonnes nouvelles au compteur
Et c’est le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) -et surtout son Directeur général, pour ne pas nommer Maguette Sène- qui en prend souvent, injustement, pour son grade. Cela est d’autant plus regrettable que, depuis son arrivée, le Directeur général du COUD est en train d’abattre un excellent travail, dont tout étudiant sérieux peut en être témoin. D’abord, pour la première fois au COUD, les étudiants lui ont dit, pour l’élaboration du budget, que beaucoup d’efforts ont été faits sur le cadre de vie et l’environnement physique. C’est notamment le cas au niveau de leurs chambres, des résidences où il y avait encore des choses à faire. Mieux, le budget du COUD a été orienté, pour l’essentiel, dans l’ambitieux programme dénommé «La chambre de l’étudiant». En effet, Maguette Sène a entamé un processus d’équipement de l’ensemble des campus, en équipant les chambres d’étudiant de lits et de matelas orthopédiques.
Qui des autres volets ? Des actes importants sont posés. Le DUC, symbole de l’université, a placé ses deux équipes (masculine et féminine) en finale de la Coupe du maire de Dakar. Les joutes oratoires entre facultés, «Kaay débattre», se déroulent normalement. Au niveau des restaurants, les prestations se déroulent à merveille. Idem pour la santé. Mieux, il n’y a plus d’arriérés de salaires pour les permanents et les temporaires sont payés régulièrement. En somme, les détracteurs de Maguette Sène seraient très inspirés de le dissocier de revendications, pédagogiques et électoralistes, avec lesquelles il n’a rien à voir.
«Maguette Sène est perçu comme une menace par certains»
Le Directeur général adjoint du COUD, Khalifa Diagne, d’en rajouter une couche : «Les perturbations qui ont été notées ces derniers temps, et même avant, ne relèvent pas de la gestion du COUD. Maintenant, il faut comprendre que les étudiants habitent dans le campus qu’ils considèrent comme leur espace de liberté, là où ils peuvent manifester et se faire entendre. Il peut y avoir des dérives dans leurs actions en s’attaquant au COUD injustement. Je pense que ceux qui ont fait récemment des casses au COUD se sont rendus compte de leur erreur. Parce qu’ils savent que, par exemple, sur la question des élections, le COUD n’est pas concerné. Les élections sont organisées par les campus pédagogiques».
Et de marteler : «Si quelqu’un va jusqu’à s’interroger sur les capacités de Maguette Sène à gérer le COUD, cela veut dire que cette personne est très éloignée de la Direction du COUD et n’a pas pris le temps de prendre les avis des cadres qui y sont et ne font pas de politique. Moi, s’il se passait autre chose, je l’aurais dit. Il ne faudrait pas que les gens transfèrent des conflits politiques sur le terrain professionnel. Il est Dg, mais il est responsable politique. Il est quelque part où, maintenant, il est perçu comme une menace par certains. Et les gens, après avoir tenté de le faire sans succès avec l’affaire du foncier au niveau de sa localité, ont jugé nécessaire d’activer d’autres leviers. En tout cas, ce qui est en train d’être raconté sur lui est très éloigné de la réalité. Il est en train de faire un bon travail».