Directeur du développement à la Fifa, Arsène Wenger a estimé que les équipes « prêtes mentalement » et « décidées à se concentrer sur la compétition et pas sur des manifestations politiques » s’étaient données plus de chances de remporter leur premier match au Mondial-2022.

« Quand vous jouez une Coupe du monde, vous savez que vous ne devez pas perdre le premier match. Il y a des équipes qui ont de l’expérience, qui ont eu des résultats dans les précédents tournois, comme la France, l’Angleterre, le Brésil, qui ont gagné leur premier match », a d’abord déclaré Wenger lors d’une conférence de presse du groupe d’études techniques de la Fifa à Doha. « Et il y a aussi les équipes qui étaient prêtes mentalement, qui étaient décidées à se concentrer sur la compétition et pas sur des manifestations politiques », a ajouté l’ancien entraîneur d’Arsenal.

L’Allemagne a perdu son premier match du Mondial-2022 face au Japon après avoir manifesté de façon collective contre les menaces de sanctions brandies par la Fifa pour empêcher le port du brassard inclusif « One Love ». Tous les joueurs allemands avaient posé une main sur leur bouche au moment de poser pour la photo avant le coup d’envoi. L’Allemagne a ensuite été éliminée dès la phase de poules, pour la deuxième fois consécutive en Coupe du monde. Autre équipe en pointe sur les questions politiques, le Danemark a également été éliminé dès la phase de poules alors qu’elle était annoncée comme un outsider possible.

En dehors de ce commentaire, Arsène Wenger a présenté plusieurs éléments tactiques et statistiques sur le premier tour du tournoi, soulignant notamment la forte augmentation des buts inscrits après des centres (+83%) par rapport au Mondial-2018. « Les équipes défendent plus dans l’axe et c’est plus ouvert sur les ailes. Cela donne un rôle important aux joueurs de couloirs », a expliqué Wenger. « J’ai la conviction que les équipes qui ont les meilleurs ailiers auront le plus de chances de gagner le tournoi », a-t-il poursuivi. Il a également estimé que la France avait « encore faim » et « l’appétit pour gagner encore ». « Elle sera dangereuse jusqu’au bout », a-t-il estimé.