L’image avait fait le tour du monde. Le 12 février 2018, le milliardaire espagnol Luis Riu, propriétaire du groupe hôtelier Riu Hotels and Ressorts, se présente devant un juge de Miami à la suite d’un mandat d’arrêt international. Il sera immédiatement menotté comme un vulgaire malfrat en attendant de faire face à un tribunal. Finalement, il sera libéré sous caution même si l’affaire est toujours en instruction. Le dossier en question est une tentaculaire affaire de corruption à la tête de laquelle se trouvait Luis Riu.

Pour obtenir les autorisations nécessaires à la construction d’un hôtel à Miami Beach, il avait arrosé tout le département des bâtiments, chargé de délivrer les documents, avec en tête, son patron, Mariano Fernandez, arrêté en même temps que lui. L’épouse de ce dernier, une magistrate qui avait bénéficié aussi des faveurs indues, sera même suspendue. Et voilà que ce milliardaire espagnol, acteur principal de cette sale affaire, est signalé au Sénégal, particulièrement dans la station balnéaire de Pointe Sarène. Selon Libération, 25 hectares ont été cédés à Luis Riu pour la construction de deux hôtels dans la station balnéaire de Pointe Sarène. Un flou artiste entoure les conditions de cession de ce site.

Des sources autorisées renseignent que, dans un premier temps, les 25 hectares ont été cédés à un homme d’affaires trempé dans plusieurs scandales financiers sous le régime de Me Abdoulaye Wade. Ensuite, ce dernier a revendu le même terrain, avec une grosse marge, à Luis Riu. La réputation de Luis Riu, en attente d’un procès pour corruption à Miami, et celle du «vendeur» épinglé par plusieurs rapports, fait nourrir plusieurs interrogations autour de cette transaction foncière sur laquelle Libération promet de nous revenir avec de plus amples détails.