«Ils ne réfléchissent pas par deux fois pour vous ôter la vie. Se défendant après un vol, ces repris de justice ayant pactisé avec le diable, souvent en prison, ils sont cupides au point d’étrangler la cible après avoir assouvi leur libido. Les enquêteurs peuvent s’appuyer sur le portrait signalétique de cet individu qui court les rues de Dakar et ne frémit plus pour ôter la vie pour un téléphone portable ou un cartable d’écolier. Des crimes non résolus qui tiennent en haleine le pays. Les limiers sont en pleine bourre, mais le fait est éloquent pour être signalé. Le colis suspect est élargi à des profils bien ciblés. Entre la violence aveugle qui émaille ces crimes et les contextes, la série révèle des meurtres dont il faut chercher les sources dans la subite métamorphose du corps social», écrivait, dans une de ses éditions, le quotidien Kritik.
Le journal d’ajouter : «La galère s’est installée au pays de la Téranga et les étrangers ne sont plus épargnés ces derniers temps. De l’américain de Kaolack à la Française agressée récemment au Boulevard de la République, à quelques encablures du Palais, ce sont les mêmes profils qui opèrent avec une dose de cruauté sadique, révélant un pan de l’individu, de ses frustrations et de son vécu. Autant les cibles, souvent faciles, qui augmentent à la violence des faits. En effet, les auteurs, quelquefois sans raison, en arrivent au pire. Rien que pour ce mois finissant, pas moins d’une dizaine de cas ont encore sidéré le pays. Le plus inquiétant, ce n’est point la récurrence des actes de violence, mais le fait que les auteurs, pour la plupart, se sont évaporés dans la nature…».