Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS) a présenté, à Dakar, une feuille de route de 30 mesures sur la modernisation de l’administration sénégalaise, laquelle est axée sur la gouvernance, les ressources humaines et la digitalisation.

Dans le cadre de cette nouvelle stratégie de modernisation du service public, le BOS, qui accompagne le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public, a rencontré 56 structures et consulté 46 rapports d’études et de stratégies, pour définir le périmètre de la réforme et les domaines d’intervention portant sur la gestion des ressources humaines, la gouvernance et la digitalisation. ‘’Au départ, nous avions 136 mesures de modernisation de l’administration. Nous avons fait une sélection et un cadrage, et nous avons sélectionné 30 mesures regroupées dans ces trois piliers’’, a déclaré le directeur général du BOS, Ousseynou Kane. Il s’exprimait lundi en marge d’un atelier d’orientation stratégique sur la modernisation du service public, en présence du ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Gallo Ba, et de l’ambassadeur d’Allemagne, dont le pays est le partenaire financier du Sénégal dans ce cadre. Concernant la question des ressources humaines, M. Kane a souligné qu’il était ‘’nécessaire de régler cette question de la phase recrutement à la phase gestion des carrières’’. ‘’On ne peut pas avoir une administration moderne, si on n’a pas une bonne gestion des ressources humaines aussi bien dans le recrutement, la formation et dans l’évaluation des agents’’, a-t-il-souligné.

Pour améliorer la performance et la célérité de l’administration sénégalaise, le BOS a mis en exergue la nécessité de digitaliser intégralement le secteur, pour permettre à chaque citoyen d’accéder à tous les services administratifs à partir de sa zone de résidence. Il considère qu’il est impossible de concevoir que quelqu’un qui habite à 700 kilomètres de Dakar, soit obligé de venir dans la capitale pour des documents administratifs. Il estime que « le Sénégal doit relier l’interopérabilité entre les services, mais aussi moderniser les cadres juridiques et encadrer la gestion des données administratives, pour obtenir une administration performante sans laquelle il est impossible d’aller vers l’émergence ». Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Gallo Ba, a rappelé la nécessité de travailler à la sensibilisation dans la mise en pratique de cette réforme afin de surmonter certaines contraintes, comme la réticence au changement. « Dans l’administration, les gens peuvent avoir une réticence au changement de gouvernance dans l’action publique, mais nous allons tous travailler à la sensibilisation et à la communication, qui sont des piliers assez importants dans la mise pratique de cette réforme », a-t-il-expliqué. « Nous espérons que les résultats seront largement diffusés pour que les Sénégalais s’en approprient », a-t-il-ajouté.