Prés de 900 milliards de francs CFA de recettes vont s’ajouter au budget du Sénégal grâce à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières attendue en 2023, a déclaré jeudi, le directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS), El Ousseyni Kane.
« Il est attendu dans les années à venir presque 900 milliards de francs en recettes qui vont s’ajouter sur le budget de l’Etat et la croissance de notre pays va quasiment doubler en passant de 4,3% à plus de 10% », a-t-il dit.
Intervenant lors d’un atelier de restitution de l’étude d’impact de l’allocation optimale des ressources pétrolières et gazières, El Ousseyni Kane a indiqué que dans quelques mois, le Sénégal va devenir un pays producteur de pétrole et de gaz de classe mondiale.
De 2014 à 2016, d’importantes gisements de pétrole et de gaz ont été découverts au Sénégal, notamment Sangomar, Grand Tortue/ Ahmeyin (GTA) à la frontière sénégalo-mauritanienne et Yakaar-Teranga.
L’exploitation de ces ressources pétrolières et gazières attendue en 2023 pour les deux premiers gisements, pourrait constituer un important moteur de croissance économique pour le pays, a affirmé le DG du BOS.
Ce changement de paradigme doit être encadré, a préconisé M. Kane, en évoquant deux points pouvant faire du pétrole et du gaz, des moteurs de croissance inclusive, de réduction de la pauvreté et des inégalités et un facteur de paix social.
« Il faut d’abord un cadre juridique, une volonté politique forte », a-t-il avancé. Il a rappelé cette volonté du chef de l’Etat de mettre ce cadre juridique au niveau de la Constitution et une série de textes législatifs et règlements pour encadrer la répartition de ces ressources.
Selon lui, « au-delà de ce cadrage important, il était nécessaire aussi de voir où le Sénégal doit investir pour atteindre les meilleurs résultats, c’était cela l’objet de cette étude ».
M. Kane a fait savoir que cette étude a essayé de voir comment la Norvège, le Niger, le Tchad et l’Ouganda, ont utilisé leurs ressources pétrolières et gazières.
« Nous avons proposé au Sénégal une démarche de répartition d’allocation des ressources de la meilleure des façons pour créer les conditions d’une croissance inclusive », a soutenu le directeur du BOS.
À l’en croire, cette étude recommande que les investissements prévus dans le budget général soient accès sur « l’agriculture, les transports, l’énergie, entres autres ».