L’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) prend les devants pour éviter toute mauvaise surprise. La montée des périls dans le sillage de ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr», un dossier dans lequel s’entremêlent toutes sortes de choses («viols et menaces de mort», «complot», «appels à l’insurrection»…), est, sans doute, passée par là.

Et, pour ne pas arranger les choses, le passage mouvementé du leader de Pastef/Les Patriotes, pour rendre visite à un étudiant blessé lors des échauffourées du 8 février dernier aux abords de son domicile, est venu s’ajouter à ce climat délétère. Pire, deux saisies d’armes et de carburant contenu dans des bidons sont venues en rajouter à la peur-panique ambiante.

Pour éviter de faire du «médecin après la mort», le Collectif des Amicales d’étudiants de l’UCAD a sorti, ce 1 mars 2021, un communiqué, afin que nul n’en ignore, pour tirer la sonnette d’alarme et «réaffirmer son attachement aux valeurs d’éthique, de solidarité et d’entraide ainsi qu’aux principes d’équité et de non appartenance politique qui ont toujours fondé son action».

Condamnant «fermement l’attitude des étudiants qui ont tenté, pour des raisons politiques, de mettre en danger la vie de leurs camarades à l’intérieur du Campus», le Collectif s’engage à organiser une «Journée de la paix» pour combattre résolument la violence et promouvoir la sécurité et la quiétude de la communauté estudiantine.